Un squatt à Bastogne

Durant des semaines, plus rien ne bouge. C’est difficilement supportable.

C’est alors que par l’intermédiaire d’un carolo qui s’était établi à Bastogne et qui suivait notre combat, nous décidons d’organiser une expo « anodine » dans la salle de l’hôtel de ville de Bastogne, où le bourgmestre est aussi Ministre de l’environnement avec la tutelle des terrils dans ses attributions. C’est un squatt qui ne dit pas son nom !

Squatter, oui mais avec une exposition sur le charbon, la mine, les terrils et notre projet de valorisation du Martinet.

Succès considérable ! Toutes les écoles primaires et secondaires de la ville défilent ainsi qu’un très nombreux public. La presse régionale est très élogieuse quant à la qualité de l’exposition.

Au fil des visites, on peut se rendre compte que les plus jeunes n’ont jamais touché le charbon et que pour beaucoup , vu des Ardennes, un terril n’est souvent qu’un monticule conique et tout noir.

Après une semaine de présence, et au moment de décrocher, le Ministre n’est toujours pas venu nous rendre visite.

Puisqu’il ne vient pas à nous, nous allons à lui !
Alors, avec beaucoup d’audace et par un subterfuge nous réussissons à l’amener à l’exposition.
La discussion est longue et pas facile, même si elle est appuyée par de nombreux plans, photos et documents scientifiques.

A court d’arguments, conquis par les nôtres, le Ministre craque.
IL ne peut que reconnaître l’évidence !

Notre escapade ardennaise n’aura pas été vaine.
Quelques semaines plus tard, l’Exécutif Wallon classe le Martinet en catégorie « INTOUCHABLE ».

Deuxième victoire !

Suite : De l’argent en fallait-il ? Que oui !