Le grand terril
| Hauteur | 85 m |
| Altitude | 215 m |
| Longueur | 400 m |
| Volume | 5.041.020 m³ |
| Déversements | De 1900 à 1976 |
Ce terril peut être décomposé en trois parties :
- La zone forestière où sur son versant Nord, on peut remarquer les plantations de M. Capart, architecte paysagiste qui, en 1945, voulut prouver que sans apport, il était possible de faire pousser en milieu hostile des essences nobles telles que : chênes, hêtres, érables, merisiers, sorbiers, châtaigniers,…
En 1989, à plus de 80 ans, M. Capart est revenu arpenter les flancs du terril. Outre les espèces plantées, il pu constater la présence d’éléments ligneux, une strate intermédiaire et une strate herbacée complexe et stable au sein de laquelle s’est développée toute une gamme de végétaux inférieurs générateur d’humus.
Par sa forme digitée, il forme un micro-climat particulier sur chacun de ses quatre versants. On y recense quelques espèces rares (petite pyrole, séneçon printanier, circée de Paris, la véronique des montagnes,…). - Les dunes noires. Cette zone est le produit de déversements illicites en 1976 sur une végétation existante. Le criquet à ailes bleues y est observé (espèce protégée). De manière importante, la petite pyrole y est aussi présente.
- Le sommet. Anciennement en combustion, il accueille un pré fleuri où le foisonnement d’un grand nombre d’insectes favorise l’avifaune. Dans le silence, le faucon crécerelle, la buse variable et autres rapaces seront observés
Le petit terril
Forme conique, digité, il est composé de deux dômes.
| Hauteur | 56 m |
| Altitude | 185 m |
| Volume | 1.931.350 m³ |
| Déversements | De 1766 à 1936 |
Présentant de fortes pentes, le versant Sud développe une végétation pionnière tandis que vers le Nord, de haut en bas, l’humidité augmentant, on passe des bouleaux d’un sol sec aux saules blancs d’une roselière.
A l’Est et à l’Ouest, des chênes commencent à se fixer.
L’aubépine et le cornouiller sont représentés en grand nombre.
Au pied du terril, le bourrelet, ayant une hygrométrie spécifique et d’une stabilité toute relative ont permis l’installation des feuillus comme les charmes, cornouillers, noisetiers,…
En exposition chaude et sur les pentes les plus fortes, on y relève de très vieux exemplaires de bouleaux ainsi que le sorbier des oiseleurs.
D’une soixantaine d’années , cette bétulaie conserve son caractère pionnier.
Sur le dessus des sillons, zones sèches et arides, poussent l’épilobe à feuilles lancéolées, le millepertuis, le fraisier des bois, l’orpin âcre, la ronce…et autres plantules d’arbustes.
Sur les sentiers et dans le calme, on y observe des rapaces telle la chouette chevêche, la chouette hulotte, la buse variable, le faucon crécerelle, le pic épeiche, le geai…
De nombreuses stations d’anamites tue-mouches, champignon caractéristique des bétulaies colonisent le site, mais également le Geaster champignon très rare en forme d’étoile, le lactaire à toison,… De manière non exhaustive, quelques 80 espèces de champignons y ont été rescencées.
De manière non exhaustive, les relevés des scientifiques laissent apparaître à ce jour près de 500 espèces végétales répertoriées dont des mousses, lichens et quelques 80 espèces de champignons (astrée hygrométrique (geaster), vesse de loup en poire, vesse de loup brun d’ombre, lépiote crêtée, péathyrelle en touffe, lacataire à toison…)
Aux yeux des naturalistes, l’attractivité de l’ensemble du site du Martinet est indissociable. Elle est considérée comme remarquable par sa biodiversité et le contraste d’espaces naturels représentés.
- Étude et dossier de Monsieur JEAN LEURQUIN, Président du cercle des naturalistes de Charleroi
- Étude de Monsieur NEF du Centre Marie-Victorien à Viroinval
- Étude de Monsieur WILQUIN, Fondation Roi Baudouin
- Étude de Madame Aimée Demeuldre, consultante pour la Région Wallonne
- Mémoire des terrils de Charleroi et du site du Martinet: Madame Martine Piret, paysagiste
- Relevés botanique de Monsieur Robert Demortier, cercle des naturalistes de Charleroi
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