L’éco-quartier

La concrétisation de nos idées

Durant plus de 23 ans, le comité de quartier du Martinet s’est battu pour la préservation du site et de ses 52 hectares de nature en pleine ville.

Le succès arrivé, devenu propriété de la ville de Charleroi et site classé par la Commission Royale des Monuments et Sites, les terrils, ou plutôt les espaces qui leur sont contigus, font aujourd’hui l’objet d’une réaffectation dans le cadre des dossiers SAED (Site d’Activité Economique Désaffecté), appelé aussi SAR (pour Site A Réhabiliter).

Depuis 1999, alors que des garanties étaient acquises pour la protection du site, le comité a toujours estimé qu’il fallait apporter une valeur ajoutée à la plaine TLC ainsi qu’aux bâtiments abandonnés, de l’ancien charbonnage. Divers projets ont ainsi été émis soit par la Ville de Charleroi ou par le comité. Pour ce dernier, il n’était pas question de voir s’installer un quelconque parc d’attraction fusse-t-il été unique au monde.

La démarche citoyenne s’était toujours portée sur un type de développement en totale harmonie avec les lieux, tourné vers futur mais sans esquive du passé industriel.

C’est donc logiquement vers le développement que le comité de quartier a souhaité initier un projet totalement novateur et porteur d’avenir, à savoir la création d’un éco-quartier avec la construction de maisons passives et tout ce que cela suppose en matière de technologie nouvelle, d’image et de perspectives pour le site et pour la Ville. A coup sûr, ce type de construction sera incontournable demain car les consommations énergétiques y sont diminuées de 90% tout en gardant un excellent confort de vie à l’intérieur et en préservant la planète d’émissions de gaz à effet de serre.

Pensez : une maison moyenne construite selon ces critères
et techniques ne consomme annuellement que +/- 100€ de chauffage !

Au pied des terrils classés, sur les 53 hectares que compte le site, 21 sont « urbanisables ». Il s’agit des anciens sites de la fosse N°4 et du centre de triage-lavage TLC explique Martine Piret de la Division de l’Aménagement urbain de la Ville de Charleroi, chargée de coordonner le projet.

Un premier pas est franchi !

Ainsi, fin 2008, la Région wallonne vient d’attribuer 4.000.000 €, via la SOWALFIN, pour l’indispensable assainissement du site. « Assainissement ne signifie pas ici dépollution puisque les sols ne sont pas pollués; une étude des sols ayant été réalisée par l’ISSEP, mais il faudra démolir des structures, déblayer, déboiser et terrasser car le site est à l’abandon depuis plusieurs dizaines d’années.
Quand ce travail sera terminé, l’immense terrain sera prêt pour les constructions ». Après assainissement, la Ville et IGRETEC démarcheront plus aisément les investisseurs et partenaires.  » Plusieurs partenaires potentiels frappent déjà à la porte  » glisse Martine Piret qui travaille aux cahiers des charges et espère voir débuter ce travail préparatoire fin 2009.

La Région Wallonne croit manifestement en ce projet puisque les fonds sont attribués dans le cadre du « plan Marshall ».

Il faut dire que le dossier rentré avait de quoi séduire. Si les « riverains » du Martinet avaient des idées, ils n’avaient manifestement pas les moyens pour passer de la théorie à la pratique pour les esquisses de ce projet d’envergure. C’est alors qu’ils ont sollicités dans le cadre de leurs travaux, des étudiants en architecture de l’Université de Mons.